Notre-Dame-de-l’Assomption

Contenu

Commune, lieu-dit

Toulon

Nom du clocher

Notre-Dame-de-l’Assomption
Sainte-Marie-de-la-Seds

Patron

Saint Cyprien

Titulaire

Notre-Dame de l’Assomption

Eglise ou chapelle

Cathédrale

Brève description de la construction

- 3 nefs
- 5 travées
- Voûte à croisée d’ogives
- Arcades en arc brisé
- Doubleaux en arc brisé
- Chevet plat percé d’une rosace
- Façade, style jésuite
- Trois portes
- Clocher : 35 mètres de haut, accotant la façade
Dimensions :
- Longueur grande nef : 50 mètres
- Largeur : 6 mètres 80
- Hauteur : 15 mètres 30
- Largeur nef Corpus Domini : 6 mètres
- Largeur nef de la Sainte Vierge : 7 mètres 10

Historique

- 1654 – 1659 : reconstruction de la cathédrale
- 1661 – 27 avril : consécration par Mgr de Pingré
- 1688 : agrandissement de la chapelle de la Sainte Vierge
- 1696 : construction de la façade
- 1737 : construction du clocher
- 1794 : l’église est transformée en magasin
- 1802 : rétablissement du culte dans l’église
- 1805 : achat de trois cloches
- 1806 : fonte d’une quatrième cloche
- 1807 : grille des chapelles du Corpus Domini et de la Vierge
- 1810 : grille de la chapelle de Saint Cyprien
- 1816 : restauration de la façade abîmée pendant la Révolution
- 1820 : le baptistère est placé au lieu actuel
- 1827 : achat de la chaire, sculptée par L. Hubac
- 1828 : la Vierge sous baldaquin sculptée par Vian, de Pignans
- 1829 : on place les stalles du chœur (ébéniste Sénéquier)
- 1851 : acquisition du grand orgue (Maison Junk de Toulouse)
- 1868 : transfert de la sacristie au lieu actuel (boiseries de l’ébéniste Poutet)
- 1948 : pose de vitraux pour remplacer ceux que les bombardements avaient détruits
- 1958 : l’église redevient cathédrale
- 1959 : on place dans le sanctuaire l’autel plat
- 1960 : chapelle de la Croix – tombeau des évêques dans la chapelle

Oeuvres d'art / Particularités

- L’ensemble sculptural du Corpus Domini en stuc et marbre par Christophe Veynier, neveu de Puget ; cette œuvre remplaça le retable en bois que le célèbre artiste avait sculpté et qui fut détruit en 1681 par un incendie
- Deux tableaux attribués à Van Loo, « le triomphe de l’Eucharistie » et le « sacrifice de Melchisedech »
- Sculpture en forme de bas relief, extraite du maître-autel en 1746
- Toile de P. Puget « Saint Roch priant pour les pestiférés »
- Toile de P. Puget, "L’Annonciation" (1650)
- Toile de Damery Walter (1664) « La Vierge au Carmel »
- Toile de Jacques Volaire « l’Adoration du Saint Sacrement »
- Statue de la Vierge sous baldaquin de Vian (1838)
- Toile de P. Puget « La vision de Saint Félix de Cantalice »
- Orgue de la maison Dunk, de Toulouse

Notice

L’église cathédrale est dédiée à l’Assomption de la Sainte Vierge. Elle était aussi connue sous les titres de Sainte-Marie et de Notre-Dame de la Seds. Avant la Révolution, elle était la seule paroisse de la ville.
L’édifice que nous connaissons remonte au milieu du XVIIe siècle. Il a été précédé sur le même emplacement, mais dans une orientation différente, par un autre qu’il est difficile de dater. Cependant Toulon, qui au Ve siècle, était le siège d’un évêché, avait certainement une cathédrale. Elle dut être reconstruite après le départ des Sarrasins. Une charte, dont l’authenticité est contestée mais qui contient quelques vraisemblances, attribue au comte Gilbert la construction d’une église en 1096. Cette église après des restaurations, serait parvenue jusqu’au XVIIe siècle.
C’est en 1654, que commencèrent les travaux de la cathédrale actuelle. Au lieu de démolir complètement l’édifice ancien, on se servit de ses trois nefs et de ses absides pour édifier les trois premières travées de l’édifice nouveau. L’église du Moyen-Age était tournée vers l’est, les deux autres travées furent édifiées vers le nord. L’église moderne eut un axe tout différent : le porche, qui s’ouvrait auparavant là où se trouve la chapelle de la Croix, s’ouvrit dès lors vers le sud.
Les travaux durèrent cinq ans. Ils ne furent terminés qu’en 1659. Ce ne fut qu’en 1661, le 27 avril, deuxième dimanche après Pâques, que Mgr Pierre de Pingré, évêque de Toulon, consacra la nouvelle cathédrale à laquelle il conserva son ancien titre de Notre-Dame de Seds ou du Siège. En 1688, Mgr de Chalucet en prolongeant la chapelle de la Sainte Vierge mettait l’édifice en l’état où nous le voyons de nos jours.
Cette église, qui a 50 mètres de long, est constituée par les trois nefs d’inégale largeur et comprend cinq travées. Ces nefs portent une voûte à croisée d’ogives, ainsi que le chœur. L’ogive a supplanté le plein cintre, qui était le style dominant de l’ancienne église. L’édifice actuel a ceci de particulier, comme nous l’avons dit, c’est que la largeur des nefs est différente : 6 mètres 80 pour la nef centrale, 7 mètres 10 pour la nef de la Sainte Vierge et 6 mètres seulement pour celle du Corpus Domini. La grande nef se termine par un chevet plat. Le chœur est vaste ; il a une forme rectangulaire et sa voûte est de même forme que celle des nefs. Ses murs ont reçu en 1864 des fresques représentant sur le fond Moïse et Elie et sur les côtés, les douze apôtres ; elles sont l’œuvre du peintre seynois, Bonifay. C’est par un large escalier qu’on accède au sanctuaire, au milieu duquel se dresse un autel plat, qui a remplacé en 1961 celui qui y avait été placé en 1864. De l’ancien autel il reste un bas relief, qui a été intégré à l’autel actuel.
Le chœur est entouré de stalles, qui furent exécutées par l’ébéniste Sénéquier. Une partie du trône épiscopale a été réalisé en 1855, le trône lui même a été placé en 1948. Devant la première marche de l’autel une plaque de marbre rappelle qu’à cet endroit ont été déposés les restes des anciens évêques de Toulon. Au dehors, la façade de style Renaissance fut élevée en 1696, sous l’épiscopat de Mgr de Chalucet. Dégradée au cours de la période révolutionnaire, elle fut restaurée en 1816 et mise en l’état où nous la voyons.
A l’extrémité de la façade s’élève le clocher. Il fut édifié en 1737. Sa hauteur est de 36 mètres. Il abrite dans ses alvéoles quatre cloches et porte à son sommet une cage de fer pour la cloche de l’horloge. A l’autre extrémité, mais plus en retrait, se dressait la fameuse Tour de Fos, qui porta l’horloge jusqu’en 1822, date à laquelle elle fut abaissée au-dessous de la toiture de l’église.
Contre le mur, à gauche, on peut encore lire une inscription provenant d’un tombeau que Sibille, Dame de Toulon, fit élever en 1239 à son père Gauffridet, seigneur de Toulon, à sa mère Guillaumette et à son mari, Gilbert des Baux.
A l’intérieur, la tribune a reçu un grand orgue, instrument qui fut installé en 1851 par la maison Dunk de Toulouse. Il a été complètement renouvelé en 1965. La chaire fut placée en 1827. Elle est l’œuvre de l’ébéniste Sénéquier ; mais les statuettes et les médaillons sont dus au sculpteur toulonnais Hubac. Dans cette ronde de grands orateurs sacrés se sont fait entendre : Lacordaire, Félix, Didon, Monsabré.
Les anciens vitraux, qui avaient été détruits au cours de la guerre 1939 – 1945, ont été remplacés par des verrières de facture plus moderne, qui laissent davantage passer la lumière que les anciennes. Un des inconvénients de la cathédrale consiste dans la pénombre, qui ne peut être dissipée par les petites ouvertures en forme de demi-cercle, surmontant chaque travée à une trop grande hauteur. Les chapelles contiennent une véritable floraison d’œuvres d’art. Au cours de son existence trois fois centenaire, cette église a été trois fois touchée par les coups de la guerre, mais sans gravité : pendant le siège de 1707, quelques boulets l’atteignirent ; pendant la Révolution, en 1794, les deux statues, qui décoraient le fronton de la façade furent abattues ; enfin en 1944, au cours d’un bombardement aérien, une bombe percuta un angle de clocher, ne causant que des dégâts minimes.
La cathédrale Sainte-Marie de la Seds qui avait été dépossédée de son titre de cathédrale, lors de la Révolution, le recouvra après un siècle et demi, quand en 1958, le siège épiscopal fut transféré de Fréjus à Toulon.

Auteur

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

Cote

FR AEC 83 / 1F 05

Détenteur des droits

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

Licence

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND

Mots-clés

Chalucet

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