Archives numériques de Fréjus-Toulon

Saint-Julien-le-Montagnier

Sainte-Trinité

Saint Julien

Sainte Trinité

Ancien diocèse de Riez

Eglise

- 3 nefs – la nef centrale est la plus ancienne
- Voûte de la grande nef romane
- Voûte de la 2e nef croisillons
- Voûte de la 3ème nef ogivale
- 3 absides en cul-de-four
- Façade avec porte en plein cintre
- Petite porte plein cintre
- Clocher carré au chevet
- Dimensions : 25 mètres de long – 12 mètres de large – 14 mètres de haut

- 1182 : première mention de l’église dans laquelle se tient une réunion de seigneurs et d’abbés
- 1485 : la commune fait recouvrir la toiture de Dalles
- 1697, nuit du 27 au 28 décembre : la foudre tombe sur l’église – le maître-autel est réduit en cendre, sauf le tabernacle.
- 1716 : construction du clocher
- 1761 : la foudre tombe sur l’église et incendie le maître-autel placé en 1738
- 1777 : on place la chaire. Un incendie détruit le maître-autel (2 octobre)

- Eglise classée Monument Historique
- Toile du Rosaire (XVIIIe) – classée
- Retable du maître autel
- Morceaux de chancel de l’église primitive (le chancel était la barrière qui séparait le chœur de la nef). Ce serait des restes de l’église de l’époque mérovingienne. On peut voir ces débris sur la petite porte et à la fenêtre de l’abside.

L’église de Saint-Julien-le-Montagnier est dédiée à la Sainte-Trinité. Sa date de construction n’est pas connue, mais son ancienneté est incontestable. En 1182, il est fait mention d’une réunion qui se tint dans son enceinte. Au cours des siècles, l’édifice a reçu bien des transformations et des agrandissements, que l’on reconnaît aisément aux différentes de styles qui affectent les parties qui ont fait l’objet de ces changements ou de ces ajouts.
Cette église était constituée à l’origine par la nef centrale et son abside accotée des deux autres absides. Plus tard, on ouvrit les collatéraux, à des dates différentes, car l’une est en croisée d’ogives avec nervures et l’autre est couverte d’arêtes. Les dimensions de la grande nef sont de 35 mètres. Les trois absides sont à voûte semi-sphérique. Le chœur est dominé par un mur frontal avec arcs en retrait. On y remarque un maître-autel avec son retable à panneaux et son tableau représentant saint Julien et la Sainte-Trinité. Ce retable remplaça celui qui fut détruit par la foudre en 1731. On notera aussi le retable de la nef du Rosaire que les Beaux Arts ont classé.
Abside, transept, piliers de la nef centrale, ainsi que sa voûte ont été édifiés en pierres de taille appareillées. Quant aux autres nefs élevées sans doute aux XVIe et XVIIe siècles, elles sont en maçonnerie ordinaire. Les murs extérieurs, si on excepte les basides, ont été grossièrement appareillés.
La façade qui s’étale sur une placette, est percée d’une haute et large baie et de deux étroites fenêtres. Elle s’ouvre d’une grande porte romane que surmonte un cadre de pierre en forme de moulure. La petite porte également romane a dans son fronton coupé un morceau de chancel provenant d’une église antérieure. On en retrouve un autre débris dans la fenêtre de l’abside centrale. Flanquant l’abside gauche, le clocher s’élève à 20 mètres de hauteur portant un campanile. Il fut construit en 1716, et plusieurs fois endommagé par la foudre. Cette église a été classée en 1925 par les Beaux Arts.
Ne terminons pas sans relever une anomalie assez rare et inexplicable : l’abside, qui est ordinairement tournée vers l’est, se tourne vers le nord.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 04

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