Archives numériques de Fréjus-Toulon

Sainte-Anne d'Evenos

Sainte-Anne

Saint Martin

Sainte Anne

Détachée de la paroisse d'Evenos

Eglise

- 1 nef + 2 chapelles latérales
- Voûtées en berceau plein cintre
- Chevet plat
- Clocher dont la base sert de porche
- Carillon dans le campanile
- Curiosité : le clocher porte cette inscription en langue provençale : "Vaoutre qué cantas, o Campano ! Quand arriban, quand sian counten ! Vaoutré que plouras, quand parten ! Loousas diou, la Vierge et Sant Anno !"

- XVIIIe : les habitants du quartier du Cabot édifient une petite chapelle. Un oratorien d’Ollioules venait y dire la messe le dimanche.
- 1778 : les habitants demandent que ce quartier soit érigé en paroisse. Mais l’évêque de Toulon ayant demandé au conseil communal d’Evenos d’agrandir la chapelle, celui-ci fait preuve de mauvaise volonté. Finalement les habitants obtiennent justice et construisent leur nouvelle église
- 1780 : cette nouvelle église, perpendiculaire à la chapelle, fut édifiée le long de l’antique voie royale. Elle a la forme d’une croix.

L’église passée sous le vocable de Sainte-Anne est située un peu en retrait de la route de Marseille, qui traverse l’agglomération. Le centre paroissial était jadis à Nebro, ainsi que le siège de la commune. Le lieu actuel où se trouve l’administration civile et religieuse s’appelait le Cabot où se trouvait une auberge et quelques maisons. Au XVIIe siècle, les habitants de ce quartier firent construire une chapelle, qui alors était de bien petite dimension, n’ayant guère que 8 mètres de long. Mais le quartier se peupla et les habitants, las d’avoir à monter à l’église-mère de Nebro pour les divers actes paroissiaux, manifestèrent à plusieurs reprises leur volonté d’avoir chez eux un centre paroissial. Ce qui fut finalement accordé, mais à condition qu’ils fassent agrandir leur chapelle. Les travaux commencèrent en 1778 et s’achevèrent en 1780.
La nouvelle église, qui est celle que nous connaissons, eut alors une nef plus vaste que l’ancienne. Les deux petites chapelles donnèrent à l’édifice la forme de la Croix. Sur son porche roman s’éleva un élégant clocher reposant sur d’épaisses colonnes. Trois de ses murs ont de hautes fenêtres et à travers sa large toiture apparaissent trois fenêtres géminées les cloches d’un carillon.
Ce carillon a inspiré un quatrain qui se lit sur une inscription au-dessus du porche :
Vaoutré qué canats, o campano ! Quand arriban, quand sian countent ! Vaoutré qué plouras, qaund parten ! Loousas Diou, la Vierge et sant Anno !

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 04

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