Archives numériques de Fréjus-Toulon

Rians

Notre-Dame de Nazareth

Saint Laurent

Notre-Dame de Nazareth (la Purification)

Ancien diocèse d'Aix

Eglise

- 1 seule nef + 5 travées
- Voûte à croisée d’ogives
- Nef entourée de tribunes
- Abside à 7 pans
- Façade flanquée de 2 tours
- Portail ogival
- Statue de la Vierge dominant la façade
- Clocher à part de l’église, au chevet
- Dimensions : 45 mètres de long – 15 mètres de largeur – 16 mètres de hauteur

- 1092 : il y avait un prieuré de Notre-Dame qui appartenait à Saint-Victor et fut donné au chapitre de Saint-Sauveur d’Aix
- 1398 : mention de l’ancienne église de Rians
- 1409 : dans un testament : « la vénérable église de la bienheureuse Marie de Rians »
- 1584 : une partie de la voûte s’effondre
- 1590 : les travaux de restauration se poursuivent
- 1602 : le clocher, qui est tout ce qui restait de l’église primitive, demande d’importantes réparations
- 1609 : la nouvelle église fut plafonnée
- 1880 : construction de l’église actuelle sur l’emplacement de l’ancienne
- 1894 : le 25 avril, Mgr Mignot, évêque de Fréjus, procède à la consécration de l’église qui vient d’être terminée (1882)
- 1944 : pendant la bataille de Rians entre les Américains et Allemands, le 18 août, l ‘église reçoit plusieurs obus

- Statue en bois de Notre-Dame de Nazareth (XIVe)
- Statue de Notre-Dame de Miséricorde (XVIIe)
- Descente de croix (1680)
- Retable de la tribune (XVIe)
- Retable de la tribune (XVIIe)
- Toile de la Vierge et l’Enfant
Ces retables proviennent de la chapelle démolie de l’Annonciade. Toutes ces œuvres sont classées

Au cours des siècles, Rians aura eu sur le même emplacement trois églises successives placées sous le même vocable et disposées de la même façon. En 1092, est citée pour la première fois l’église Sainte-Marie, qui est alors donnée au chapitre de Saint-Sauveur d’Aix.
En 1584, sa voûte s’étant écroulée, une église nouvelle fut construite, mais plafonnée. Agrandie et restaurée, elle durera jusqu’au dernier quart du XIXe siècle.
Pendant les années qui suivirent la Révolution, les habitants voulaient une nouvelle église, mais les uns la voulaient sur l’emplacement de l’ancienne, les autres sur celui de la chapelle de l’Annonciade. L’avis des premiers ayant prévalu, l’église projetée fut mise en chantier en 1880, sur l’emplacement traditionnel. Les travaux menés d’après les plans de l’architecte abbé Pougnet furent terminés au milieu de 1882 et l’église inaugurée pour la fête de Saint Laurent. Le 26 avril 1894, Mgr Mignot la consacrait.
Comme celles qui la précédaient, l’église actuelle n’a qu’une nef, longue de 45 mètres, large de 15 mètres et haute de 16 mètres. Cette nef est divisée en cinq travées, chaque travée portant une tribune : des chapelles occupent les travées, elles sont couvertes d’un arc à plein cintre soutenu par deux courtes, mais fortes colonnes, lesquelles supportent en même temps des piliers carrés. Au-dessus des chapelles, une tribune bordée de balustres fait le tour de tout l’édifice ; une arcade gothique la recouvre entre chaque travée. Dans chacun des murs latéraux, une rosace dispense sa lumière dans la nef.
Cette longue, large et haute nef est couverte par une voûte à croisée d’ogives, aux nervures venant tomber sur de petites colonnes. De même, les arcs doubleaux sont de style ogival.
L’abside est à 7 pans. Elle a la même hauteur que la nef. Sa voûte est formée de huit nervures, qui tombent sur les colonnettes prises entre chaque pan. Sept hautes fenêtres y sont ouvertes. Le chœur est entouré de boiseries et de stalles finement sculptées.
La façade est encadrée par une vaste ogive et accotée par deux tourelles que surmontent des clochetons. Son faite sur lequel court une balustrade porte en son centre un pilier carré, qui sert de socle à une grande statue de la Vierge.
Une grande rosace mesurant 5 mètres de diamètre orne cette façade.
Un porche triangulaire, que supporte un groupe de colonnettes, fait accéder dans le vaste vaisseau.
L’édifice étant situé au sommet du village, un escalier de plusieurs dizaines de marches y fait accéder.
Bien à part de l’église, presque à son chevet, s’élève le clocher, haute tour carrée, qui est tout ce qui reste de l’ancienne église. Dans une chapelle, on remarque la statue d’une Vierge noire, Notre-Dame de Nazareth. Cette statue remonterait au XIVe siècle.
Il y a à la tribune des retables qui proviennent de la chapelle de l’Annonciade : celui qui occupait le centre de la tribune a été placé dans le chœur. Tous ces retables ont été classés par les Beaux-Arts.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 04

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