Archives numériques de Fréjus-Toulon

Montmeyan

Nativité de La Vierge Marie (La)

Saint Léger

Notre-Dame de la Nativité

Ancien diocèse de Riez

Eglise

- 1 grande nef + 1 bas côté + des chapelles latérales
- Abside à plusieurs pans, à l’ouest
- Grande porte ouvrant au midi
- Clocher carré s’élevant sur l’ancien chevet, qui était à l’est

- XIe : chapelle du château
- 1342 : l’évêque de Riez, Isnard, consacre le maître autel dans lequel il dépose une relique de saint André
- 1510 à 1881 : Réparations, les travaux de restauration vont commencer et mettront l’église en l’état où nous la voyons.

- Tableaux d’anciens retables
- Statues sculptées dans le bois
- Bustes de saint Léger et de saint Eloi
- Deux reliquaires en bois doré
- Particularité : la relique de Saint André apôtre, qui fut déposée dans l’autel de 1342 a été conservée et constamment placée dans les divers autels, qui se sont succédés jusqu’à nos jours.

L’église est dédiée à la Nativité de La Vierge Marie. Elle est située au sommet du village, à proximité de l’emplacement du château des chevaliers de Malte, auxquels succédèrent les seigneurs de la famille de Castellane. Cette église était à leur disposition et on pourrait donc faire remonter sa date de construction dans le courant du XIe siècle. On sait peu de choses de cette église en cette période lointaine, sinon que le 11 août 1342, Geoffroi Isnard, évêque de Riez, consacrait le maître autel et y déposait une relique de saint André. En 1652, cet autel fut changé, mais la relique fut conservée et transférée dans les divers autels successifs.
En 1777, l’évêque de Riez, François de Clagny, vient consacrer un nouvel autel ; la relique de l’apôtre fut trouvée dans la pierre sacrée, enveloppé d’un linge. L’évêque la plaça alors dans une boîte de métal et y apposa son sceau. Au milieu du XIXe siècle, l’évêque de Fréjus Mgr Wicart y apposa le sien. Cet autel était en bois, on le remplaça en 1864 par un autel en marbre.
L’église avait la forme d’une croix latine. Au cours des siècles, divers travaux d’agrandissement (1510-1675) et milieu du XVIIIe siècle, lui firent perdre cette forme.
En 1854, la population ayant augmenté, l’édifice ne répondait plus aux besoins de l’époque, aussi estima-t-on nécessaire d’y apporter un nouvel aménagement. Un plan d’agrandissement et de restauration fut alors élaboré et présenté aux autorités compétences, qui le mirent dans des cartons où il demeura un quart de siècle.
Cependant un jour de l’année 1881, ce plan fut tiré de sa prison et après avoir reçu quelques modifications il entre en exécution.
Les travaux commencèrent en cette même année. Ils se poursuivirent pendant plusieurs mois et mirent l’édifice en l’état où nous le voyons aujourd’hui. Ainsi l’église était complètement transformée : le chevet était transféré de l’est ou l’ouest ; alors que l’ancien était plat, le nouveau fut à pans coupés, la nef se trouvait ainsi allongée de quelques mètres. On construisit des chapelle latérales (Saint-Léger, Saint-Eloi, Purgatoire, Rosaire). La grande porte fut supprimée et on ne garda que la petite qui s’ouvrait au midi. Le clocher carré s’élève sur l’ancien chevet dont la muraille plate constituée de pierres appareillées fait bien ressortir l’ancienneté de cette partie de l’église.
Son intérieur recèle quelques œuvres d’art datant d’avant d’avant la Révolution : tableaux des anciens retables dont certains ne manquent pas de valeur : toiles représentant la Vierge, Saint Léger et Saint Jean-Baptiste ; une autre avec Saint Eloi, Saint André et Sainte Agathe ; une troisième sur laquelle on voit Marie au pied de la croix. On peut aussi y voir deux statues en bois de Notre-Dame. Les bustes en bois doré de Saint Léger et de Saint Eloi, enfin deux reliquaires en bois doré. Bien que située sur une hauteur, l’église a cette particularité qu’il faut descendre quelques marches pour aborder la nef.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 04

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