Notre-Dame de l’Assomption

Contenu

Commune, lieu-dit

Fréjus

Nom du clocher

Notre-Dame de l’Assomption

Patron

Saint Léonce

Titulaire

Notre-Dame de l’Assomption

Eglise ou chapelle

Cathédrale

Brève description de la construction

- 1 nef + 1 bac côté
- Grande nef voûtée d’ogives aux branches rectangulaires
- Petite nef voûtée en berceau plein cintre
- Abside de la grande nef en hémicycle
- Abside du collatéral, plate
- Narthex servant de base au clocher
- Portail Renaissance
- Baptistère circulaire à l’extérieur
- Cloître
- Clocher carré avec flèche
- Dimensions : 39 mètres 60 de long

Historique

- XIe : reconstruction du collatéral
- XIIe : construction de la grande nef
- 1336 : incendie de la cathédrale
- 1530 : travaux de restauration (sol exhaussé, clocher surélevé, portail et portes)
- 1600 : construction d’une tribune de chaque côté du sanctuaire
- 160.. : acquisition d’un orgue qu’on place dans une de ces tribunes
- 1778 : acquisition du maître-autel
- 1850 : construction de la tribune à l’entrée
- 1923-1931 : restauration du cloître et du baptistère
- 1944 : le bombardement du 15 août cause des dégâts à la cathédrale
- 1965 : travaux de restauration à l’intérieur : décapage des pierres, suppression des trois tribunes
- 1968 : un orgue est placé dans le sanctuaire.

Oeuvres d'art / Particularités

- Triptyque de Sainte Marguerite, de Durandi (1450)
- Toile (XVe) – le Christ au tombeau
- 2 gisants (autel de Saint Etienne) XIVe et XVe
- Boiseries et stalles dans le chœur (1141)
- Tableau de l’Assomption (1530)
- Tableau de la Sainte Famille de Saturnus Romanus (1561)
- Statues des Camelin (XVIIe)
- Statuette de l’Enfant Jésus (XVIIe)
- Crucifix en bois sculpté (XVIIe)
- Buste de saint Léonce (1828) argent doré
- Buste de Saint François de Paule (1828) argent doré
- Reliquaires
- Lutrin du choeur (XVIIIe)
- Tableaux des anciens évêques du XVII-XVIIIe (sacristie)
- Statuettes

Notice

La cathédrale est dédiée a l’Assomption de la Sainte Vierge. Elle fut consacrée à une date inconnue, dont on n’a conservé que le jour, le 22 septembre. Cet édifice aux pierres de différentes couleurs borde un côté de la place principale de la cité : il se compose de deux nefs, d’un baptistère et d’un cloître. La grande nef porte une voûte à croisée d’ogives dont les nervures carrées tombent sur des piliers massifs ; au fond se développe une vaste abside en cul-de-four précédée d’un arc triomphal.
Cette nef principale est longée par un collatéral, dit nef de saint Etienne, qui servait jadis aux offices paroissiaux alors que l’autre était destinée aux offices pontificaux ou capitulaires.
La construction de ce monument ne peut être datée qu’approximativement ; les documents sont muets et seules les pierres pourraient répondre avec plus ou moins de certitude à ceux qui les interrogeraient.
Après l’expulsion des Sarrasins, vers l’an 975, l’évêque Riculphe, qui pendant l’occupation de son diocèse, résidait au monastère de Montmajour où était venue l’atteindre sa nomination au siège de Fréjus, quitta son abbaye pour venir dans le diocèse libéré, mais où les ruines s’étaient accumulées.
Il commença par réédifier sa cathédrale, qui était détruite, se servant de ce qui était encore debout et s’efforçant de conserver au nouvel édifice les dispositions de l’ancien. Une charte du comte Guillaume de 990 permettrait de penser qu’à cette date l’église était rebâtie.
Il ne s’agissait alors que de la nef de Saint Etienne, qui devait suffire à contenir le petit nombre d’habitants rentrés dans la ville.
Quand à la grande nef, les opinions diffèrent. Certains pensent que Riculphe en aurait fait élever les murs, qu’il aurait simplement fait recouvrir « d’une charpente en bois, remplacée au XIIe ou au XIIIe siècle par une ossature de pierres reposant sur les piliers massifs dressés contre les murs. D’autres pensent que Riculphe est l’auteur de l’abside.
Enfin d’autres encore émettent l’opinion que cette partie de l’église ne fut relevée que bien après l’évêque Riculphe et qu’il faudrait placer vers la fin du XIIe siècle la construction de l’édifice tel que nous le connaissons. Il en est de même, comme Aubenas, qui estime que la grande nef a été édifiée en premier lieu et que son bas côté n’aurait été ajouté que plus tard. C’est ce qu’écrit M. Jules Formigé, le restaurateur de la cathédrale, de son baptistère et de son cloître : « le bas côté nord, voûté en berceau avec doubleaux, semble un peu plus récent que la nef. » (Guide historique Fréjus, page 12)
Ces différences d’opinions font bien ressortir la difficulté d’assigner une date à ce monument et on épiloguera encore longtemps à ce sujet.
La cathédrale est dédiée a l’Assomption de la Sainte Vierge. Elle fut consacrée à une date inconnue, dont on n’a conservé que le jour, le 22 septembre. Cet édifice aux pierres de différentes couleurs borde un côté de la place principale de la cité : il se compose de deux nefs, d’un baptistère et d’un cloître. La grande nef porte une voûte à croisée d’ogives dont les nervures carrées tombent sur des piliers massifs ; au fond se développe une vaste abside en cul-de-four précédée d’un arc triomphal.
Cette nef principale est longée par un collatéral, dit nef de Saint Etienne, qui servait jadis aux offices paroissiaux alors que l’autre était destinée aux offices pontificaux ou capitulaires.
La construction de ce monument ne peut être datée qu’approximativement ; les documents sont muets et seules les pierres pourraient répondre avec plus ou moins de certitude à ceux qui les interrogeraient.
Après l’expulsion ses sarrasins, vers l’an 975, l’évêque Riculphe, qui pendant l’occupation de son diocèse, résidait au monastère de Montmajour où était venue l’atteindre sa nomination au siège de Fréjus, quitta son abbaye pour venir dans le diocèse libéré, mais où les ruines s’étaient accumulées.
Il commença par réédifier sa cathédrale, qui était détruite, se servant de ce qui était encore debout et s’efforçant de conserver un nouvel édifice les dispositions de l’ancien. Une charte du comte Guillaume, de 990, permettrait de penser qu’à cette date l’église était rebâtie.
Il ne s’agissait alors que de la nef de Saint Etienne, qui devait suffire à contenir le petit nombre d’habitants rentrés dans la ville.
Quand à la grande nef, les opinions diffèrent. Certains pensent que Riculphe en aurait fait élever les murs, qu’il aurait simplement fait recouvrir « d’une charpente en bois, remplacée au XII ou au XIIIème siècle par une ossature de pierres reposant sur les piliers massifs dressés contre les murs. D’autres pensent que Riculphe est l’auteur de l’abside.
Enfin d’autres encore émettent l’opinion que cette partie de l’église ne fut relevée que bien après l’évêque Riculphe et qu’il faudrait placer vers la fin du XIIème siècle la construction de l’édifice tel que nous le connaissons. Il en est de même, comme Aubenas, qui estime que la grande nef a été édifié en premier lieu et que son bas côté n’aurait été ajouté que plus tard. C’est ce qu’écrit M Jules Formigé, le restaurateur de la cathédrale, de son baptistère et de son cloître : « le bas côté nord, voûté en berceau avec doubleaux, semble un peu plus récent que la nef. » (guide historique Frèjus, page 12)
Ces différences d’opinions font bien ressortir la difficulté d’assigner une date à ce monument et on épiloguera encore longtemps à ce sujet.
Entre la nef principale et la galerie extérieure, qui sert de porche, on traverse une sorte de haut vestibule couvert d’une voûte que soutiennent quatre énormes piliers, lesquels servent aussi de base à la tour du clocher. Cette partie de l’édifice constituerait le narthex, c’est à dire le lieu où se tenaient ceux qui n’étaient pas admis à la communion.
Dans ce travail de reconstruction, l’évêque Riculphe et ses successeurs, pour parer à d’autres invasions, qui alors n’étaient pas improbables, firent de la cathédrale et du palais épiscopal un ensemble fortifié, qui avec ses tours crénelés et ses mâchicoulis était capable de soutenir un siège.
Ainsi qu’il a été dit, sur les piliers du vestibule s’élève le clocher ; il fait face à la tour crénelée qui couvre l’abside. Au début, ce n’était qu’une tour carrée, plus tard, on la surmonta d’une partie octogonale, un peu en retrait, qu’on coiffa d’une flèche aux carreaux vernissés. Jadis la face sud portait un cadran solaire avec une devise ; il disparut lors de la restauration des années 1926-1930. Ses quatre alvéoles ont chacune une cloche, mais une est particulièrement chère aux habitants, c’est celle que donna Jean XXII en 1303 et qu’on baptisa Saint Léonce. Elle est la plus volumineuse et après une refonte en 1770, elle a pu parvenir jusqu’à nous.
La cathédrale avait des dépendances, qui nous ont été conservées : le baptistère, le cloître et le palais épiscopal.
Le baptistère est en dehors de l’église ; on y entre par un portail en fer forgé, don du cardinal de Fleury. Selon l’architecte J. Formigé, qui en a assuré la restauration, ce monument remonterait à la fin du IVe siècle ou au commencement du Ve. C’est une sorte de rotonde de 8 mètres de diamètre couverte par une coupole que soutiennent huit colonnes de granit surmontées de chapiteaux corinthiens ; ces colonnes proviendraient de quelque temple païen. Au centre se trouve la piscine baptismale qu’entourent quelques fûts de colonnes qui la recouvraient soutenant une sorte de ciborium. De chaque côté de l’entrée moderne s’ouvre une porte : le catéchumène entrait par l’une et le baptisé sortait par l’autre. Cet édifice a été restauré en 1930.
Le cloître, qu’on fait remonter au XIIIe siècle, se compose de quatre galeries s‘ouvrant sur une cour intérieure ; sur son pourtour se dresse une suite d’arcades gothiques aux fines colonnettes de marbre. Au-dessus de la partie centrale, s’étend une nouvelle galerie, aux arcades romanes, c’est sans doute tout ce qui reste de l’ancien étage et du cloître supérieur. Le plafond, qui avait remplacé la voûte, reçut au XIVe siècle sur ses poutres des peintures aux couleurs encore bien visibles.
Enfin quoique désaffectée au début du XXe siècle, on ne peut passer sous silence cette dépendance qu’est le palais épiscopal. Il communiquait avec la cathédrale par une porte s’ouvrant sur le sanctuaire. Les bâtiments qui le composent sont de date différentes et ont été transformés au cours des siècles.
Depuis sa reconstruction au début du millénaire, la cathédrale a fait l’objet de nombreuses restaurations. Dans le premier quart du XVIe siècle, le sol des deux nefs fut relevé, sans doute à cause de l’humidité, qui est encore visible à certaines époques de l’année. Le clocher fut rehaussé par une tour octogonale et surmonté d’une flèche aux carreaux vernissés. Enfin le portail reçut cette décoration au gothique flamboyant.
Au XVIIe siècle, deux tribunes furent édifiées de chaque côté du sanctuaire : une pour y placer un orgue, l’autre pour la maison épiscopale. Elles ont disparu au cours de la restauration de 1965. Au XIXe siècle, quand on fit l’acquisition d’un orgue, il fut décidé qu’on le placerait au fond de la grande nef et pour le recevoir on édifia une tribune soutenue par des colonnes de granit. Cette tribune ainsi que l’orgue a été enlevée en 1965.
Au XXe siècle, les Beaux Arts remettant en son état primitif le baptistère ; débarrassèrent le cloître de cette gangue qui l’enveloppait et qui cachait ses merveilleuses colonnettes.
De 1960 à 1965, cette administration fit porter ses efforts sur la cathédrale elle-même en décapant les pierres en en faisant disparaître tout ce que les siècles avaient apporté de surcharges plus ou moins heureuses. Dans un monument aussi ancien on pourrait s’attendre à trouver un véritable trésor d’art et d’antiquité ; on est un peu déçu car il ne reste que quelques rares témoins des siècles passés.
Nous voyons d’abord la rangée des stalles à la décoration sobre, mais variée, qui longe le pourtour de l’abside où elles furent placées en 1441 ; elles ont été restaurées en 1964.
Un lutrin occupe le centre du chœur ; c’est une œuvre du XVIIIe siècle présentant ses quatre faces sculptées
Dans le sanctuaire se dresse un maître-autel en marbre, qui y fut placé en 1778. Aux murs sont suspendues des toiles plusieurs fois centenaires : le triptyque de Sainte Marguerite, peinture sur bois de Jacques Durandi, peintre niçois (1450) ; le tableau de l’Assomption, qui servait de retable au maître-autel en 1551 ; un autre représentant la Sainte Famille et que signa en 1561 Saturnus Romanus.
Dans l’abside de Saint Etienne, de chaque côté du sanctuaire, deux gisants contiennent les restes de deux évêques, Guillaume de Ruffec (1365) et Louis de Bouillac (1405).
A l’opposé de cet autel, dans cette même nef on voit dans une sorte d’enfeu, deux statues représentant deux évêques du XVIIe siècle, l’oncle et le neveu, Barthélemy et Pierre Camelin.
Contre un pilier est placé un grand crucifix, qui est une œuvre ancienne.
Des statues, des bustes sont aussi dignes d’être signalés : statue en marbre de la Vierge, statuettes de l’Enfant Jésus, qui est mentionnée dans une des strophes du Cantique des pèlerins de Rians allant à Lérins (XVIIIe siècle). Les bustes plaqués d’argent de Saint Léonce et de Saint François de Paule, ainsi que quelques vieux reliquaires. A ce trésor ajoutons les deux vantaux de la porte d’entrée, qui furent sculptés en 1530 ; ses divers motifs représentent en haut Saint Pierre, le couronnement de la Vierge, la naissance du Christ et Saint Paul ; au dessous on voit une représentation du mariage de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, l’Annonciation, un personnage qui porte une croix pectorale, représentant peu être l’évêque Léon des Ursins ; puis viennent quatre têtes, celles des donateurs, au bas, sont des culs-de-lampe.
Depuis l’année 1958, date à laquelle le siège épiscopal a été transféré à Toulon, l’église de Fréjus a reçu le titre de co-cathédrale.

Auteur

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

Cote

FR AEC 83 / 1F 04

Détenteur des droits

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

Licence

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND

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