Saint-Michel Archange

Contenu

Commune, lieu-dit

Draguignan

Nom du clocher

Saint-Michel Archange

Patron

Saint Hermentaire

Titulaire

Saint Michel

Détachement ou ancien ressort

Ancien diocèse de Fréjus

Eglise ou chapelle

Eglise

Brève description de la construction

- 3 nefs jadis voûtées d’ogives, aujourd’hui plafonnées
- Abside à 5 pans
- Façade s’ouvrant de 3 portails gothiques
- Clocher carré accotant l’abside

Historique

- 1861 : la solidité de l’édifice est compromise. L’église est fermée
- 1863 : pose de la première pierre
- 1870 : fin des travaux
- 1887 : acquisition du grand orgue
- 1929 : réparations importantes aux murs
- 1930 : l’église est consacrée (27 mai)
- 1957 : les fentes, qui avaient été bouchées en 1930, reparaissent et se multiplient en plusieurs points des murs et de la voûte. L’église est fermée le dernier dimanche d’octobre.
- 1965 : remise en état de l’édifice en supprimant les voûtes, qui sont remplacées par un plafond
- 1967 : consécration du nouveau maître-autel

Oeuvres d'art / Particularités

Parmi les tableaux, l’église renferme une toile de Van Loo, datant de 1722 et représentant saint Pierre délivré de la prison par un ange. Ce tableau aurait orné l’église de Saint-Germain-des-Prés à Paris, quand il fut envoyé à Draguignan en 1821 par le gouvernement sur la demande du préfet du Var, Chevalier.

Notice

L’église anciennement collégiale, est dédiée à saint Michel Archange. Sa construction s’échelonna de 1865 à 1870. Elle fut bénite par le vicaire général Maunier, M. Infernet étant curé, le 3 juillet 1870, pendant que Mgr Jordany assistait au concile de Vatican I. Sur son emplacement s’étaient déjà élevés deux églises. La plus ancienne paraît en 1104 dans un acte par lequel l’évêque Bérenger remettait l’église Sainte-Marie aux moines de Lérins. D’après M. Mireur, le vocable de Saint-Michel n’a été donné qu’à la fin du Moyen Age. Cette première église agrandie, plusieurs fois réparées, parviendra au XVIIe siècle dans un état qui nécessitera sa reconstruction, ce qui fut fait de 1667 à 1682.
Ce second édifice manquait de solidité, malgré les réparations dont il fut l’objet à mainte reprise ; tant et si bien qu’en 1861, la municipalité dut en interdire l’accès par crainte d’accidents. Le service paroissial fut alors transféré à la chapelle des Minimes. Cette situation ne pouvait s’éterniser aussi le conseil municipal décidait-il la construction d’une nouvelle église, sur le même terrain sur lequel s’élevait déjà l’ancienne. La première pierre fut posée le 27 juin 1865 par Mgr Jordany.
Pendant cinq années, les travaux se poursuivront. Ils étaient exécutés d’après les plans des architectes Revoil, pour le diocèse et Guérin pour la commune.
En 1870, le gros œuvre était terminé et la nouvelle église était en état d’accueillir les fidèles sous ses voûtes à l’occasion de sa bénédiction solennelle qui eut lieu le 3 juillet 1870.
Malheureusement cet édifice avait été édifié sur le lieu même où s’élevait les deux églises qu’il avait fallu démolir ; il devait donc hériter de tous les inconvénients qui les affectèrent. Cette tare n’allait pas tarder à se manifester : des fentes se produisaient en divers endroits, aux murs et aux voûtes. En 1929, des travaux de consolidation furent effectués, qui paraissaient devoir être définitifs. Hélas ! Peu d’années passèrent et les fentes réapparurent, s’agrandirent et se multiplièrent . Une fois encore, on eut recours aux mesures prises un siècle auparavant : le dernier dimanche d’octobre 1957, le lieu saint fut fermé et le service paroissial transféré à la chapelle des Minimes.
Il fallut attendre une dizaine d’années pour voir ses portes se rouvrir : le 19 mars 1967, fête des Rameaux, Mgr Barthe, évêque de Fréjus et Toulon, inaugurait l’édifice restauré et consacrait le nouveau maître-autel.
Cette église est constituée de 3 nefs et de 5 travées ; une nef centrale et deux collatéraux. Ces nefs étaient à l’origine couvertes par une voûte à croisée d’ogives ; ses arcs doubleaux étaient reçus par de hautes colonnes descendant de la voûte au sol. Les nervures de croisillons venaient reposer sur des colonnettes supportées par des faisceaux de colonnes constituant le pilier. Sur ces piliers tombaient les arceaux gothiques des arcades, qui font communiquer les nefs entre elles.
Depuis la restauration de 1967, les voûtes ogivales, trop lourdes pour le sol qui les portait ont dû faire place à une charpente apparente qui repose sur des piliers.
La grande nef se termine par une vaste abside polygonale ; entre chacun de ces pans, les nervures de la voûte retombent sur des colonnettes soutenues par des consoles.
Au centre du sanctuaire, s’élevait un monumental autel de marbre, qui a été remplacé en 1967 par un autel tabulaire.
De chaque côté du chœur s’alignent de nombreuses stalles très ouvragées ; chaque pan de l’abside est orné d’un tableau, parmi lesquels on remarque une toile de Van Loo datée de 1722, représentant saint Pierre délivré de la prison par un ange.
Le fond de l’abside était occupé avant la restauration de 1967 par un grand orgue sortant de la maison Merklen ; il fut inauguré le 14 août 1887. Il remplaçait l’orgue de 1640, dont le buffet avait été sculpté par le Dracénois Jean Tiran.
Les collatéraux n’ont pas d’abside ; mais un autel plaqué contre le mur à hauteur de chaque travée.
Au dehors, une façade monumentale ouvre ses trois portails gothiques sur une petite place. Une grande fenêtre en triplet surmonte le fronton de la grande porte.
L’immense vaisseau est éclairé par des hautes et larges fenêtres géminées, que l’on a ouvertes au-dessus des arcades de chaque travée.
Quand au chœur, il reçoit sa lumière par des baies de même style que celles de la nef.
Accotant le chevet s’élève la masse d’un clocher, que surmonte une élégante flèche. Tout un jeu de cloches constitue un gai carillon, qui égraine, selon les fêtes, des airs d’hymnes ou de cantiques.

Auteur

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

Cote

FR AEC 83 / 1F 03

Détenteur des droits

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

Licence

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND

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