Archives numériques de Fréjus-Toulon

Collobrières

Saint-Pons

Saint Pons

Saint Cœur de Marie

Ancien diocèse de Toulon

Eglise

- 1 nef + 2 bas-côtés
- Voûtes d’arêtes avec nervures
- Abside polygonale
- Portail ogival avec tympan
- Façade ornée d’une rosace
- Clocher avec flèche

- 1060 : en cette année paraît l’église Saint-Pons dont les ruines se dressent au sommet du village.
- XIXe siècle : l’église Saint-Pons en très mauvais état cessera de servir au culte.
- 1873 : construction de l’église actuelle sur l’emplacement d’une ancienne chapelle Saint-Jean
- 1875 : le 3 juin, bénédiction de l’église
- 1878 : le 18 mai, consécration par Mgr Terris
- 1893 : pose des orgues
- 1960 : diminution de la hauteur de la flèche du clocher qui risquait de s’écrouler

- Maître-autel de Saint-Pons : il proviendrait de l’église de la chartreuse de la Verne ; il fut apporté le 28 avril 1805
- Reliques de saint Pons : en 1857, l’évêque de Nice fit parvenir à l’évêque de Fréjus des reliques de Saint Pons destinées à l’église de Collobrières. Après les avoir examinées, il apposa un sceau et les reliques furent placées dans le buste du saint.

L’ancienne église de saint Pons, qui précéda l’église actuelle était située dans le haut du village. On la voit citée en 1060 dans le cartulaire de Saint-Victor, comme possession de cette abbaye et dans bien d’autres actes comme les bulles des papes Grégoire VII (1079), Innocent II (1135), etc. Ce vénérable édifice aux murs et voûtes faits de pierres de taille, tombe aujourd’hui en ruine. C’est à cause de son état de délabrement et aussi à cause de son accès malaisé que ce sanctuaire fut abandonné au cours du XIXe siècle. C’est pour ces raisons qu’en 1873 fut entreprise la construction de l’église actuelle dédiée au Saint Cœur de Marie. Elle s’éleva sur l’emplacement d’une ancienne chapelle Saint-Jean. Les travaux étaient terminés en juin 1875 et c’est le 18 mars 1878 que Mgr Terris procédait à sa consécration. Cette église eut pour architecte un prêtre, l’abbé Pougnet, qui en fit les plans et en dirigea les travaux.
C’est un édifice de style gothique comprenant une grande nef, éclairée à chaque travée par des vitraux et deux bas-côtés dont la voûte est du même style de celle de la grande nef, c’est-à-dire à croisée d’ogive, aux nervures tombant sur des minces colonnes supportées elles-mêmes par des colonnes plus épaisses.
L’abside est polygonale, quatre hautes fenêtres garnies de vitraux l’éclairent abondamment ; le chœur est entouré de belles boiseries sculptées. Dans le fond de l’abside se détache une statue de la Vierge. La façade s’étale au bout d’une grande place ; elle est ornée d’une grande rosace et à hauteur des collatéraux de fenêtres à vitrail ; elle s’ouvre d’un beau portail avec fronton ogival soutenu par des colonnes et un tympan portant des sculptures.
Au chevet s’élève un élégant clocher dont on a dû diminuer la hauteur de la flèche en 1960 pour éviter le danger de le voir tomber.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 03

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