Saint-Honorat-Saint-Maur
Contenu
Commune, lieu-dit
Châteauvieux
Nom du clocher
Saint-Honorat-Saint-Maur
Patron
Sainte Claire
Titulaire
Saint Honorat
Saint Maur
Détachement ou ancien ressort
Ancien diocèse de Fréjus
Eglise ou chapelle
Eglise
Brève description de la construction
- 1 nef
- Voûtée en maçonnerie
- Porte en plein cintre
- Clocheton à 2 baies
- Voûtée en maçonnerie
- Porte en plein cintre
- Clocheton à 2 baies
Historique
- 1253 : l’église est une prébende du chapitre de Fréjus
- 1590 : restauration de l’église qui avait souffert de dévastations durant les guerres de religion
- 1615 : l’église est reconstruite
- 1670 : Madeleine de la Palud, ayant été reléguée à Châteauvieux pour crime de sorcellerie, meurt dans la maison du village où elle était retirée : on l’ensevelit sous l’autel de Sainte-Clair, dans l’église paroissiale.
- 1590 : restauration de l’église qui avait souffert de dévastations durant les guerres de religion
- 1615 : l’église est reconstruite
- 1670 : Madeleine de la Palud, ayant été reléguée à Châteauvieux pour crime de sorcellerie, meurt dans la maison du village où elle était retirée : on l’ensevelit sous l’autel de Sainte-Clair, dans l’église paroissiale.
Notice
L’église de Châteauvieux a deux titulaires : Saint Honorat et Saint Maur. Elle fut reconstruite en 1615, après avoir été saccagée et ruinée pendant les guerres de religion. Le village se trouvait à ses débuts au sommet de la colline. Son église devenait en 1253 une prébende du chapitre de Fréjus. C’est cette ancienne église, qui eut beaucoup à souffrir au temps des guerres de religion, alors que des bandes ravageaient le pays. Les habitants terrifiés avaient déserté le village ; l’église abandonnée n’avait jamais été remise en état malgré les ordres des évêques Garidelly en 1582 et Camelin en 1602.
Le curé Joseph de Romans avait suivi les habitants qui étaient venus s’établir au site actuel. L’ancienne église se délabrant toujours davantage, le chanoine Joseph de Romans se décida en 1615 à abandonner une partie de ses revenus pour les consacrer à la construction d’une église décente, qui serait située au milieu des habitations : c’est l’église actuelle constituée d’une seule nef.
Sa façade trouée par un oculus s’ouvre d’un portail de pierres au cintre roman que surmonte une croix de Malte, au-dessus de laquelle on peut lire le millésime de 1615. Le pignon de la façade porte un clocheton à deux baies.
Dans l’église, au-dessus de l’autel de Sainte-Claire, repose les restes de la fameuse Madeleine de la Palud, qui avait été reléguée par le parlement d’Aix dans ce village auprès de sa tante, pour crime de sorcellerie. Elle y mourut en 1670 léguant à la commune sa maison, qui toujours debout fait face à l’église ; elle sert aujourd’hui de mairie.
Note de l’abbé Chaperon sur l’église de Chateauvieux :
« Les origines de Châteauvieux se confondent avec celle de Castellane. Ses premiers seigneurs furent les barons de Castellane, qui libérèrent la région du joug des Sarrasins. La première fois qu’apparaît le nom de Châteauvieux, c’est dans un acte d’hommage rendu par Boni de Castellane en 1286.
On le retrouve ensuite très souvent répété au XIVe siècle, XVe, XVIe et XVIIe siècle dans les actes de la cour des comptes d’Aix.
Mgr Garidelly, évêque de Vence, faisant la tournée pastorale à la place de l ‘évêque de Fréjus (le village se trouvait alors au sommet de la montagne de Châteauvieux). Donc cet évêque Garidelly accompagné de messire Hélion Mosson, ordonne à Joseph de Romans, curé de Châteauvieux, de faire construire une nouvelle église, l’ancienne qui était sous le vocable de saint Honorat se trouvant dans un état de délabrement complet.
Pour se venger de Raphaëlis de Châteauvieux, viguier de Draguignan, qui avait armé contre lui, le baron de Vins était venu après le siège de Trans, ravager le fief de ce « razat ». Les habitants terrifiés avaient presque tous déserté le village. L’église saccagée n’avait jamais été remise en état.
En 1602, Mgr de Camelin, évêque de Fréjus, renouvelle l’ordre de l’évêque de Vence. Ce ne fut qu’en 1615 que le chanoine Joseph de Romans se décida à abandonner une partie de ses revenus pour faire construire une église décente.
Cette église subsiste encore ; elle est toujours en bon état. Avant la Révolution, elle était entretenue par l’évêque de Fréjus, dont elle relevait directement.
Depuis, son entretien a toujours été à la charge de la commune. Elle ne fut pas aliénée sous la Révolution. »
Le curé Joseph de Romans avait suivi les habitants qui étaient venus s’établir au site actuel. L’ancienne église se délabrant toujours davantage, le chanoine Joseph de Romans se décida en 1615 à abandonner une partie de ses revenus pour les consacrer à la construction d’une église décente, qui serait située au milieu des habitations : c’est l’église actuelle constituée d’une seule nef.
Sa façade trouée par un oculus s’ouvre d’un portail de pierres au cintre roman que surmonte une croix de Malte, au-dessus de laquelle on peut lire le millésime de 1615. Le pignon de la façade porte un clocheton à deux baies.
Dans l’église, au-dessus de l’autel de Sainte-Claire, repose les restes de la fameuse Madeleine de la Palud, qui avait été reléguée par le parlement d’Aix dans ce village auprès de sa tante, pour crime de sorcellerie. Elle y mourut en 1670 léguant à la commune sa maison, qui toujours debout fait face à l’église ; elle sert aujourd’hui de mairie.
Note de l’abbé Chaperon sur l’église de Chateauvieux :
« Les origines de Châteauvieux se confondent avec celle de Castellane. Ses premiers seigneurs furent les barons de Castellane, qui libérèrent la région du joug des Sarrasins. La première fois qu’apparaît le nom de Châteauvieux, c’est dans un acte d’hommage rendu par Boni de Castellane en 1286.
On le retrouve ensuite très souvent répété au XIVe siècle, XVe, XVIe et XVIIe siècle dans les actes de la cour des comptes d’Aix.
Mgr Garidelly, évêque de Vence, faisant la tournée pastorale à la place de l ‘évêque de Fréjus (le village se trouvait alors au sommet de la montagne de Châteauvieux). Donc cet évêque Garidelly accompagné de messire Hélion Mosson, ordonne à Joseph de Romans, curé de Châteauvieux, de faire construire une nouvelle église, l’ancienne qui était sous le vocable de saint Honorat se trouvant dans un état de délabrement complet.
Pour se venger de Raphaëlis de Châteauvieux, viguier de Draguignan, qui avait armé contre lui, le baron de Vins était venu après le siège de Trans, ravager le fief de ce « razat ». Les habitants terrifiés avaient presque tous déserté le village. L’église saccagée n’avait jamais été remise en état.
En 1602, Mgr de Camelin, évêque de Fréjus, renouvelle l’ordre de l’évêque de Vence. Ce ne fut qu’en 1615 que le chanoine Joseph de Romans se décida à abandonner une partie de ses revenus pour faire construire une église décente.
Cette église subsiste encore ; elle est toujours en bon état. Avant la Révolution, elle était entretenue par l’évêque de Fréjus, dont elle relevait directement.
Depuis, son entretien a toujours été à la charge de la commune. Elle ne fut pas aliénée sous la Révolution. »
Auteur
Chanoine Louis Malausse (1899-1976)
Cote
FR AEC 83 / 1F 03
Détenteur des droits
Archives diocésaines de Fréjus-Toulon
Licence
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND
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