Archives numériques de Fréjus-Toulon

Belgentier

Notre-Dame de l'Assomption

Saint Maur

Notre Dame (l’Assomption)

Ancien diocèse de Toulon

Eglise

- 3 nefs
- Voûtes d’arêtes
- Abside à 3 pans. Dôme sur l’abside
- Façade avec portail roman – encadré de colonnes soutenant un entablement ; portail, qui est celui de l’ancienne église
- Clocher carré à droite de la façade
- Dimensions : 26 mètres de long – 12 mètres de large

- 1079 : église Saint Barthélémy confiée aux religieux de Saint Victor
- 1660 : le 20 février, le roi Louis XIV se rendant à Notre-Dame de Grâces de Cotignac passe la nuit au château. Le lendemain matin il assiste à la messe dans l’église paroissial et met 5 louis d’or à la quête.
- 1685 : l’architecte Boyer donne les plans de la nouvelle église. Les travaux seront terminés en décembre 1689.
- 1707 : les troupes du duc de Savoie pillent et incendient le village.
- 1875 : restauration de l’église

Sous la Révolution plusieurs objets sont pris et mis dans l’église :
- Deux tableaux : Saint Bruno – Sainte Roseline
- Une chaire sculptée par Reboul de Marseille
- Un grand crucifix qui était dans le réfectoire de Montrieux
- Les talles du chœur proviennent aussi de Montrieux

L’historien provençal Achard écrivait en 1787 dans sa « géographie de Provence » qu’il est fait mention dans les archives de l’abbaye de Saint Victor en l’an 1084, de l’église de Belgentier, sous le nom de Belgenciacus. Le prieuré et la cure, qui était sous le titre de Saint Benoît et Saint Barthélemy dépendait de cette abbaye. Une auberge occuperait aujourd’hui l’emplacement de cet ancien prieuré, qui fut aussi cité dans les bulles pontificales, notamment en 1113. L’église actuelle est dédiée à l’Assomption de la Vierge. Elle fut construite en 1686 et remplaça alors l’édifice ancien du prieuré des Victorins. C’est dans cette église, qui devait disparaître peu après, qu’en 1660, lors de son pèlerinage à Cotignac, Louis XIV, s’étant arrêté à Belgentier, entendit la messe ; la petite histoire précise que le monarque déposa dans le plateau de la quête 5 louis d’or. Comme il avait été décidé en 1685 de reconstruire l’église, on s’adressa à un ingénieur du roi, Chaussegros, qui était aussi architecte de la ville de Toulon. Il présentait ses plans, mais son projet ne plut pas, car la solidité de l’édifice y était contestée. On s’adressa alors à un architecte de la ville de Paris, Boyer, lequel fit des plans qu’il présenta en novembre 1685 et qui furent agrées.
Les travaux commencèrent sans tarder ; ils durèrent jusqu’en 1689. Ils furent réceptionnés par les maçons Proucha François, de Brignoles et Claude Granet, de Belgentier. Dans la nouvelle construction on conserva le portail de l’ancienne église, qu avait été placé en 1616 ; cette date est inscrite au dessus de la porte, sur une sorte de disque en céramique.
L’édifice mesure 26 mètres de long. Il comporte trois nefs, qui sont couvertes par une voûte d’arêtes ; mais les bas-côtés sont dépourvus de doubleaux et les arêtes vont se perdre dans la maçonnerie.
La grande nef se termine par un chevet à trois pans qui s’étend sur toute la largeur de l’édifice et qui est couvert par une coupole, avec lanterneau, qui éclaire le chœur. Celui-ci a reçu une décoration polychrome. La façade s’ouvre sur une impasse ; elle est accotée par un clocher assez bas, qui porte un campanile ouvragé. Elle s’ouvre d’un portail roman avec entablement soutenu par des pilastres, dont nous avons parlé plus haut. Cette église est riche d’objets provenant de la chartreuse de Montrieux, apportés pendant la Révolution : deux tableaux représentant l’un Saint Bruno, l’autre Sainte Roseline, une chaire qui était au réfectoire eu grand crucifix, enfin les stalles du choeur.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 03

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND