Notre-Dame de l’Assomption

Contenu

Commune, lieu-dit

Barjols

Nom du clocher

Notre-Dame de l’Assomption

Patron

Saint Marcel

Titulaire

Notre-Dame de l’Assomption

Détachement ou ancien ressort

Ancien diocèse de Fréjus

Eglise ou chapelle

Eglise

Brève description de la construction

- 3 nefs + 3 travées
- Chapelles latérales
- Voûte à croisée d’ogives
- Chevet plat
- Portail gothique flambloyant
- Dizaine de marches
- Clocher carré accotant la façade
- Dimensions : 43 mètres de long - 15 mètres - 40 mètres de hauteur

Historique

- 1014 : une première église en l’honneur de la Mère de Dieu et saint Jean
- 1062 : l’archevêque d’Arles Rimbaud obtient du pape l’érection de Barjols en collégiale
- 1350 : transfert de l’église des reliques de saint Marcel
- 1541 : restauration et agrandissement
- 1562 : l’église est incendiée par les Huguenots. De l’édifice il ne restera que les murs et les piliers. Les reliques de saint Marcel sont brulées sur la place, une femme peut sauver un doigt.
- 1656 : pose de l’orgue
- 1719 : Gaire Simon, originaire de Langres, construit la chapelle du Rosaire.
- 1836 : pose de l’orgue sur la tribune au-dessus de la grande porte
- 1895 : les 38 stalles sont restaurées
- 1961 : les pierres de l’édifice sont rendues apparentes.
- Particularité : fête de saint Marcel avec danse dites des Tripettes exécutée dans l’église les 16 et 17 janvier, en souvenir du transfert des reliques de saint Marcel qui se fit le 17 janvier 1350.

Oeuvres d'art / Particularités

- Vasque des fonts baptismaux (1395)- classé
- Bas relief de l’autel de Saint Marcel
- Grille en fer forgé de cet autel
- Buste de saint Marcel
- 38 stalles avec panneaux reproduisant des scènes bibliques
- Tableaux de valeurs

Notice

Ce serait vers l’an 1014 qu’aurait été construite la première église. Elle était placée sous le vocable de Sainte Marie et de Saint Jean. Les religieux de Saint-Victor de Marseille en avait la direction. Dans la suite, elle reçut l’appellation de Notre-Dame des Epines, parce que son emplacement aurait été miraculeusement désigné par une vache qui fit découvrir une statue de la Vierge dans un buisson épineux. En 1060, à la demande de l’archevêque d’Arles Rimbaud, sans doute originaire de Barjols, le pape Alexandre II élevait cette église au rang de collégiale et la mettait sous la protection spéciale du Saint-Siège. Désormais, elle sera dirigée par une communauté de chanoines qui y assuraient l’office divin et le ministère paroissial. De cette église il ne reste plus grand chose : des piliers proches du sanctuaire et quelques pans de murs.
De 1541 à 1552, un édifice nouveau s’éleva sur l’emplacement de l’ancienne église. Un architecte de Draguignan, qui avait présidé à la construction de la chapelle de Notre Dame du Peuple, dirigea les travaux de la nouvelle collégiale.
Malheureusement, peu après leur achèvement, en 1562, les Huguenots qui s’étaient emparés de Barjols, incendièrent l’église et brulèrent sur la place les reliques de Saint Marcel. Une femme eut le courage de retirer du bucher une phalange d’un doigt du saint.
Cependant les troubles passés, la collégiale restaurée devait recouvrer son antique renommée, qui la plaçait au deuxième rang des églises de Fréjus, de suite après la cathédrale.
Dans une étroite façade, que jouxte un clocher haut de 35 mètres, coiffé d’une pyramide composée de carreaux de plusieurs couleurs, s’ouvre un portail gothique flamboyant. C’est par un large escalier de 12 marches, que l’on aborde la grande nef. La nef centrale mesure 43 mètres de long et les deux nefs latérales sont de même longueur, mais moins larges et moins hautes. Les nefs sont couvertes par une voûte dont les arêtes à boudin et les arcs doubleaux tombent sur de hautes demi-colonnes s’appuyant aux piliers arrondis des arcades. Arêtes, arceaux, arcades sont nettement marqués par le style gothique.
Le tuf, qui est un matériau que l’on trouve facilement dans le terroir, a été largement employé dans la construction des voûtes et la composition des arceaux, colonnes et piliers. Et si les murs latéraux sont faits en maçonnerie ordinaire, les murs du chœur font apparaitre les pierres de tuf régulièrement appareillées, sans doute faut-il voir dans cette partie de l’édifice un reste de l’ancienne église.
Le chœur est remarquable , il forme un quadrilatère, qu’éclaire un haut et large vitrail, qui est au chevet. Il est riche de 38 stalles dont les panneaux sculptés rappelle des scènes de la Bible.
Cette église renferme bien des richesses artistiques et vénérables : le tombeau de Saint Marcel, avec sa grille en fer forgé et son bas-relief ; la vasque des fonts baptismaux portant le millésime de 1395. Les orgues de la collégiale avait acquises en 1656 de nombreux tableaux, parmi lesquels, celui de le « Vierge allaitant l’Enfant Jésus », qu’on aurait attribué à Van Loo.
Des travaux entrepris en 1961, patiemment et intelligemment menés, ont permis de dénuder les pierres du chœur, des piliers et des arceaux, ainsi que de la voûte, qui jusqu’alors était couverte de crépi ou d’enduit. En apparaissant ainsi dans son aspect primitif, l’édifice a acquis un cachet tout particulier.

Auteur

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

Cote

FR AEC 83 / 1F 03

Détenteur des droits

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

Licence

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
CC BY-NC-ND

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