Archives numériques de Fréjus-Toulon

Bargemon

Saint-Etienne

Saint Laurent

Saint Etienne

Ancien diocèse de Fréjus

Eglise

- 1 nef
- Voûte à croisée d’ogives
- Abside à pans coupés
- Portail, style gothique flamboyant
- Clocher au chevet de l’église
- Dimension : 36 mètres de long – 10 mètres de large – 13 mètres de haut

- Vers 1400 : construction de l’église
- 1427 : consécration de l’église, le 3e dimanche d’octobre, sept évêques prirent part à la cérémonie
- 1642 : le 20 décembre pendant l’office du dimanche soir, le clocher s’écroule sur la toiture de l’église, enfonçant la voûte du chœur et ensevelissant sous les décombres cinq clergeons.
- 1647 : le clocher est reconstruit
- 1666 : le clocher est rehaussé par une flèche.
- 1707 : on place un retable doré dans le sanctuaire
- 1728 : travaux d’agrandissement de l’église. Les murs sont exhaussés, une nouvelle charpente est posée, la nef est entièrement reblanchie.
- 1745 : les troupes ennemies font des dégâts à l’église.
- 1910 : la municipalité fait des démarches pour faire désaffecter l’église. Elle donne comme motif : l’élargissement de la route. Ce projet présenté aux chambres en 1914 est rejeté.

- Autel avec retable-classé
- Très ancienne peinture représentant Saint Antoine (classé)
- Deux têtes d’anges attribuées à Puget (classé)
- Des plats de quête du XVIe Siècle (classé)

L’église paroissiale est dédiée à saint Etienne premier martyr. Sa construction commencée vers l’an 1400 ne devait s’achever qu’en 1427, année au cours de laquelle elle fut consacrée ; l’histoire raconte que sept évêques auraient pris part à la cérémonie.
Cette église succédait à une autre du même vocable, dont il est fait mention en 1064 parmi les possessions de Lérins. Elle était alors située en dehors des remparts.
L’église actuelle est un vaste vaisseau sans transept, ne comprenant qu’une seule nef et quatre travées. Sa longueur est de 36 mètres. Cette grande nef est couverte d’une voûte à croisée d’ogives, dont les croisillons portent chacun des motifs différents ; les nervures retombent sur des culs-de-lampes et les arcs doubleaux sont reçus par des pilastres. Une abside à quatre pans voûtée comme la nef abrite un chœur spacieux qu’entourent de belles boiseries. Six fenêtres hautes et de grandeur inégale ont été ouvertes entre chaque travée.
En 1728, on remplaça l’oculus de la façade par une fenêtre semblable aux autres. La façade est ornée d’un beau portail de style flamboyant ; son encadrement des pierres est ogival, il est recouvert de voussures moulurées. Accotant le chevet se dresse le clocher coiffé d’un flèche. Cette tour fut édifiée en 1662 pour remplacer l’ancien clocher, qui s’écroula en 1642 au cours d’un office dominical, ensevelissant sous ses décombres cinq clergeons.
Entre chaque pilastre se dressent quelques autels avec leur retable. On remarque une très ancienne peinture représentant Saint Antoine, ermite, de plus un curieux et primitif triptyque en bois sculpté et enfin deux têtes d’anges, qui sont attribuées à Pierre Puget. Ces têtes ont fait l’objet d’un classement de la part des Beaux-Arts, ainsi qu’un plateau du XVIIe siècle.
En 1910, la municipalité avait fait des démarches auprès du ministère pour faire désaffecter l’église Saint-Etienne, donnant pour motif l’élargissement de la route. Ce projet fut rejeté en 1914 à une forte majorité par la commission spéciale de la chambre des députés.
En 1960, ledit projet a été repris ; mais pas approuvé par les autorités de l’État, il n’a donné lieu à aucun commencement d’exécution. Cette fois le motif était le manque de solidité de l’édifice.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 03

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