AUBERT de La Castille Frédéric

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Nom - Prénom

AUBERT de La Castille Frédéric

Autre forme du nom

AUBERT Marie Aimé Charles Frédéric

Date

Né le 6 août 1854 à Solliès-Ville (La Castille)
Marié le 10 janvier 1887 à Lyon
Mort le 2 février 1922 à Lyon

contenu

Né à Solliès-Ville le 6 août 1854, Marie Aimé Charles Frédéric AUBERT était issu d’une famille provençale qui avait acquis le domaine de la Castille en 1829 et en avait repris le nom.
Dévôt et sensible au sort des jeunes gens pauvres, il fut nommé, le 2 février 1881, par saint Jean Bosco, collecteur pour l’église et l’hospice du Sacré-Coeur de Jésus à Rome.
Le 10 janvier 1887, il épousa à Lyon Emma Anne Marie Berthe GIRAUD de VILLECHAIZE (1862-1942), qui, une fois veuve, mettra La Castille à disposition de Monseigneur Guillibert et ses successeurs, pour y installer le Grand Séminaire expulsé de Fréjus par la loi de séparation.
Les AUBERT de la Castille eurent la douleur d’enterrer leurs deux enfants, Yvonne (1887-1901) et Charles (1892-1921), ces derniers laissant le souvenir d’une grande piété.
Malade de longue date, Frédéric AUBERT ne survécut que quelques mois à son fils et s’éteignit le 1er février 1922 à Lyon, 2 rue Saint-Pothin (aujourd'hui rue Philippe de Lasalle). Il avait occupé ses derniers moments de rémission à la confection d’un magnifique ostensoir pour Notre-Dame de Fourvière, signe de la dévotion eucharistique et mariale de la famille, comme en témoignent les Annales de Fourvière (Semaine religieuse de Lyon 1922, n° 12 – 10 février, p. 181) :
« La basilique de Fourvière vient de recevoir un précieux souvenir, d’une famille lyonnaise très dévouée au culte de la Sainte Vierge. Sur les indications précises des bienfaiteurs, un bel ostensoir en vermeil a été composé et exécuté par l’orfèvre lyonnais M. Rambaud, successeur de Grognier-Arnaud.
La gloire de l’ostensoir est faite de chérubins en adoration, et de riches rayons, partant de l’hostie, et s’épanouissant à travers des grappes et des­ épis, rappelant la matière du Sacrifice. Au-bas de cette gloire, la Vierge de Fourvière apparaît, debout sur une colonne, inspirée des colonnes et des tours de la basilique. Trois lions, semblables à ceux de l’entrée du choeur, supportent le pied de l’ostensoir. Tous les motifs de décoration sont exclusivement empruntés aux divers détails ornementaux de la basilique. Partout sont enchâssés de nombreux bijoux.
Au-dessous de la Sainte Hostie, sont écrits en diamants deux noms : Yvonne et Charles, deux aimables élus de Dieu qu’il voulut bientôt dans son ciel. « Comme ce doit être beau près du Bon Dieu ! » avait dit souvent celle dont on a écrit la vie : « Un ange sur la terre ». Le chef vénéré de la famille, M. Frédéric Aubert de la Castille, vient de rejoindre ses enfants dans l’éternité, laissant seule une épouse chrétiennement résignée ; nous suivions lundi sa dépouille mortelle dans sa dernière demeure.
Au milieu des angoisses d’une longue et douloureuse maladie, il n’avait un peu de répit que pour s’occuper de l’ostensoir de Fourvière ; Mme de la Castille et lui le voulaient fort beau, mais maniable à l’aise pour que l’on s’en servît chaque jour, afin d’entourer d’honneurs la sainte Eucharistie. Celui en usage à la basilique était une œuvre bonne, mais plus modeste, venue d’un atelier de Paris. Le célèbre ostensoir qu’avait dessiné Bossan, et exécuté avec tant d’art M. Armand-Calliat, ne sortait qu’aux solennités du 8 septembre et du 8 décembre. L’œuvre nouvelle sera dans les mains de tous nos confrères pour les solennités de leurs pèlerinages, et les noms inscrits aux côtés de Notre-Seigneur et de sa sainte Mère rappelleront de pieux et touchants souvenirs ».

Détenteur des droits

Archives diocésaines de Fréjus-Toulon

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CC BY-NC-ND

Source

FR AEC 83 / 4F
Semaine religieuse de Lyon 1922, n° 12 – 10 février, p. 181

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Castille Aubert-Giraud

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