Archives numériques de Fréjus-Toulon

Tropez (Saint)

Martyr

17 mai

Tropez fut officier de Néron, il aurait été un de ceux auxquels l'apôtre Paul avait écrit : "je vous salue vous tous les saints et surtout ceux qui sont dans la maison de César". Mais comme Néron animait à Pise le temple et la statue de Diane, il ordonna que tous devraient vénérer Diane ; Tropez enflammé de zèle pour Dieu reprit l'empereur lui disant qu'il valait mieux adorer le vrai Dieu qui avait fait le ciel et la terre que de vénérer des Dieux sans vie. "Ton soleil ne brillerait pas si Dieu n'existait pas" lui dit-il. Mais après une longue discussion sur le Christ et les faux dieux, Tropez s'enfuit dans la montagne et rejoignit le bienheureux Antoine, prêtre. Il fut alors fortifié par une vision et revint à Pise. Là, Néron le livra à ses gardes pour qu'ils le forcent à adorer les dieux. Ils mirent Tropez en prison, puis l'attachant à une colonne ils le livrèrent à la mort. Mais Sylvain, fils d'un garde, le fit lacérer par une roue dentée avant de le livrer aux bêtes. Pendant ce temps Tropez priait. Puis on le livra à la férocité d'un léopard, qui lui lécha les pieds. Quand le conseiller de l’empereur vit cela, il se convertit au Christ et fut conduit lui aussi au martyre. Alors Tropez fut jeté dans l'amphithéâtre, sous un ciel de plomb, mais rien ne fut capable de le faire céder. Irrité, Sylvain fit conduire Tropez hors de la ville, près de la mer et là on lui trancha la tête. Son corps fut alors placé sur une barque qu'on dirigea vers la haute mer ; c'est ainsi qu'il aborda dans le golfe sambracitain où on le vénère depuis des siècles.
Une petite ville portant le nom du martyr, Saint-Tropez s'est élevée en ce lieu.

Chanoine Louis Malausse (1899-1976)

FR AEC 83 / 1F 06

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